Dessins de bois, de poèmes et de roulotte

24 juin – Motif de couverte

Grosse journée.
Chaude et enfumée,
Humide et pesante,
Stressante et menstruée.

Nouvelle couverte.
Anniversaire.

Pas envie de dessiner.

Peut-être juste faire le motif de la couverte ?
Facile et rapide.

(haha)

Ça m’a pris une heure finalement :P Oups !

Outils utilisés :
Feutre pinceau Fabercastell Pitt Artist pen Orange glaze
Feutre pinceau Fabercastell Pitt Artist pen Warm Grey III
Crayon de couleur Caran D’aches Luminance Indigo Foncé
(exercice inspiré du #3materialsdrawingchallenge en suivant pas tant les règles, à part d’utiliser 3 matériels différents )

25 juin – Billibouton de parc

Trop chaud et trop de moustiques au camping.
On se sauve au parc, à Carleton.

Rencontre inusitée, une amie, déménagée à Québec,
aussi en vacances avec ses enfants au même parc.
Elle a un livre du Billibouton à bord, à faire dédicacer.
Nathaniel, un ami-de-parc de mon garçon me demande « C’est quoi, un billibouton? »
Oups.
Comment répondre ?

Lecture publique/heure du conte improvisée du livre, sur une butte, au soleil.
Puis dessins de billiboutons, dans mes carnets.

Un particulièrement dur à faire, un mélange d’arbre, bonhomme de neige et tortue …
Heuuuu

Le soir, au campoétik, dans le bois, j’ai envie de dessiner, mais la lumière est presque complètement disparue.
J’essaie un nouvel exercice; dessiner seulement les contours des gens présents, en suivant du regard le contour. Et sans trop regarder ma feuille (de toute façon, je ne voyais plus rien).
Ça donne quelque chose de vraiment intéressant, je trouve. Et l’exercice faisait travailler une partie du cerveau qui a moins l’habitude de forcer, l’observation active. (et y connecter la main directement)

26 juin – Monsieur tondeuse

Je me suis réveillée avec ce dessin, dans la tête.
C’est rare que je suis seule (et avec du temps) quand je me lève, le matin,
alors j’en ai profité pour le dessiner.
Peut-être le personnage secondaire dans mon prochain livre ?
(Ça va justement se passer dans un voisinage)

Le soir, dans le bois,
je sors mes crayons et je dessine ce que je vois.
Un medley chaotique.

Je prends les couleurs, au hasard, pour essayer de me défaire du « c’est pas les bonne couleurs, le ciel doit être bleu et le gazon vert, ça existe pas un chat mauve » appris de force pendant les années sur les bancs d’école.

27 juin – Aurevoir du renard

Petit croquis, en après-midi, dans la roulotte.
Jouer avec les mauves et les indigos, pour tenter de mieux rendre les teintes de peau foncée.

Dernière soirée pour moi au campoétik.
Journée pluvieuse.
Slams et poèmes sous la bâche.
Je sors mon carnet et mon crayon.

Au retour,
un renard qui se balade sur le trottoir,
la queue ébouriffée
comme si la rue et la ville lui appartient.

J’en profite pour faire mon écriture automatique du jour,
à partir de quelques phrases montées en moi,
pendant le trajet en auto.

28 juin – Dessiner sous la pluie

Au retour de camping,
petit arrêt pour se rafraîchir (et se reposer) à la plage de Newport
Ils se met à pleuvoir dans mon carnet.

Je continue, puis la peur de briser les dessins des autres pages,
avec les gouttes, de plus en plus nombreuse, me fait arrêter.

29 juin – L’ambition plus grande que les pelles

Le lendemain soir, je continue ce que j’ai commencé à la plage la veille.

La position des enfants, qui creusent profondément, est trop drôle et inspirante.
J’ai encore envie de les dessiner.

Je me fie à 2-3 photos prises sur place.
Puis je limite à 3 outils/couleurs différentes, pour faire comme le #3materialsdrawingchallenge.
J’aime cette contrainte et les résultats qui en ressortent, complètement différents de ce que je fais habituellement.

Matériel utilisé :
Craie NuPastel Prismacolor
Crayon de couleur Caran d’Aches Luminance Vert de Cobalt
Feutre pinceau Faber-Castell Pitt Artist Pen Brush Nougat

30 juin – Chacun son oiseau

Les enfants et moi, on a été invités à participer à l’exposition « Chacun son oiseau » organisée par la merveilleuse artiste (et amie) Mylène Henry à sa galerie d’arts :)
Je leur ai coupé des papiers, dans mes bons papiers, sorti toute sorte de matériel d’artiste et les livres d’oiseaux.

(photo moche de webcam, pardon. Mais je trouvais ça cool d’avoir le bordel de la table pendant la création et tout le matériel à disposition, que les enfants n’ont pas tant utilisé, finalement)

Je savais pas trop ce que j’allais faire, pour ce projet.
Je vous avouerais que ça m’a un peu stressé et j’allais me mettre de la pression.
Et puis finalement, j’ai décidé de juste jouer.
J’ai fait pleiiins de taches, sans rien prévoir.

D’abord avec la gouache Kuretake, sur plusieurs carton coupés plus petits.
Et comme je devais attendre que ça sèche (j’aime pas ça, attendre), j’ai rempli une plus grande page de taches avec les gros crayons Stabilo des enfants.
Et le fun a continué quand chaque oiseau s’est révélé, sous les crayons !

(C’était pas évident de repasser par dessus le stabilo, par exemple. C’est un crayon hyper-gras et cireux et la plupart de mon matériel n’arrivait pas à tracer par-dessus. Mais avec les crayons de couleurs caran d’ache, en pesant bien fort et en repassant parfois quelques fois sur un trait, j’y suis arrivée ! )

Une fois cette chorale d’oiseaux terminée,
mes taches à la gouache avait séchées.

Je me suis amusée avec chacune d’elles (sauf une, que Madeleine m’a volé).
J’ai utilisé de crayons de bois, des Stabilos, des pastels et un crayon gel blanc. C’était beaucoup plus facile de tracer par-dessus la gouache que par-dessus les Stabilos :P

Et voici les dessins de mes enfants :)
(qui n’ont finalement pas tant utilisé le matériel à leur disposition, mais ce n’est que partie remise !!!)

Les oeuvres, une fois accrochées.
(J’ai pas réussi à prendre une belle photo, mais je vous conseille d’aller voir sur place, ça vaut la peine !!)

Si vous passez par Percé, d’ici le 16 juillet, vous pourrez voir l’expo :)
Il y a un mur pour les dessins des enfants et un autre pour les artistes de la région (il y a vraiment de belles oeuvres !!)

10% des profits des ventes seront remis au Club d’ornithologie de la Gaspésie pour financer la construction de nichoir pour les hirondelles à tête blanche du Barachois de Bridgeville.

Et si vous passez après le 16 juillet, allez-y PAREIL !
La galerie de Mylène Henry vaut vraiment la visite (c’est magnifique, ce qu’elle fait et ce qu’elle y vends)
et en plus, elle est voisine du café-librairie Nath et compagnie ;)

Hein ?

Un exercice de la semaine ?

Tu pensais lire tranquillement ce billet de blog, sans trop d’implication, hein ?
Hey non !

C’est maintenant à ton tour de jouer avec les couleurs ;)

Mais, mais, mais, et si je sais pas dessiner ?
Pas grave, c’est à la portée de TOUT LE MONDE !
T’es pas obligée de faire de quoi de beau ou de montrable
T’as juste besoin d’avoir accès à quelques couleurs et d’avoir le goût de jouer et de créer.


Et si j’ai pas le temps ?
Ça prends juste 5 minutes, pas besoin de temps.
Juste une petite motivation/impulsion de départ pour sortir :
– 1 ou 2 feuilles de papier (ou un carnet)
– des crayons de couleurs
(ou ce que tu as comme couleurs à la maison, ça peut être des feutres, des pastels, des crayons de couleurs ou autres. Ça peut être ton restant de crayons de quand t’étais à l’école ou celui des enfants)


Comment ?
D’un façon très facile et très simple, sans pression.

Je t’invite à faire un exercice que j’ai fait, récemment, dans mes carnets, mais aussi que j’ai donné en atelier en classes d’intégration sociale. On a eu beaucoup de plaisir à le faire et les résultats étaient surprenant.

Tu peux aussi faire l’exercice avec les enfants, tout dépendant de comment t’as envie, ou non, d’être dans ta bulle, pour la création.

La première étape est de sortir les crayons de couleurs chaudes.
Chaud ? Pense au feu.
Et après prends tout ce qui est proche de cette couleur.
Donc tout ce qui est rouge et dérivé du rouge (rose, mauve-rose, oranges, bruns, jaune-orangé, ocre, beige chauds).

Prends dans tes mains la couleur qui t’appelle le plus,
dirige la vers la feuille de papier
et laisse le crayon guider ta main, se balader.

En faisant des lignes, des motifs ou un peu n’importe quoi, c’est pas important.
Tu y vas, sans réfléchir, sans penser au résultat.
Tu suis le crayon et ce que tu as envie de faire (ou ce que le crayon a envie de faire).
Tout ce que tu as à faire, c’est de penser, de temps à temps, à changer de couleurs.
Dans la palette de couleurs, que tu as mise de côté (tsé, les couleurs chaudes) et à continuer le voyage.

Je te conseille de faire ta page au complet.
Pas obligé de tout la remplir, mais de l’habiter dans son entièreté, te promener un peu partout.
Si tu dessines dans un carnet, tu peux utiliser la double-page :)



Une fois l’exercice terminé, y’a de bonnes chances que des motifs, des types de lignes te soient venus en tête. Ou que tu aies juste TROP envie de continuer.
Tourne la page, (ou prends en une nouvelle) et CONTINUE !
(sauf si t’es tanné)

Je t’invite aussi à faire l’exercice, mais cette fois-ci avec les couleurs froides.
Probablement tous les crayons que t’as mis de côté, ceux qui restent.
Si tu penses au froid, tu penses à la glace, la neige.
Donc toute les couleurs dérivées du bleu
(bleus, turquoise, verts, les jaunes-verts, bleu-gris, bleu-mauve, bleu foncé, bleu pâle, gris).

Et tu recommences les étapes plus haut
– Choisir une couleur (dans ta palette de couleurs froide), la bouger sur le papier.

– Changer de couleur de temps en temps (toujours dans ta palette de couleurs froides) et te laisser transporter.

Amusez-vous bien !!!

Et si jamais vous avez envie de me montrer votre voyage, j’aimerais vraiment ça !
(Mais pas de pression, le but, c’est juste d’avoir du plaisir, pas de faire du beau et du montrable. On est plus libre quand on ne pense pas le montrer, en commençant)

Exercices créatifs

En ordre chronologique :

Presqu’exercices créatifs

(Avec des pistes à explorer, mais sans pas-à-pas avec photos)