Mélèze, bernaches, serpents et dessins botchés

La finale des dessins du jour d’août et le retour à la routine d’automne.
Des dessins botchés, des taches, des motifs, de la gouache sur les doigts, des chats, des bernaches, un canrd, des profils, des serpents et finir un carnet.

27 août – Grand Mélèze

J’ai installé le hamac.
Le 27 août.
Il était à peu près temps.

Et
oh
mon
dieu.

Ça fait TELLEMENT du bien.
Et ça me permet de passer un moment avec mes grands mélèzes, que je fréquente trop peu souvent, car ils sont près du rang.

Mais après avoir bien relaxé et d’avoir ce beau, magnifique, énorme mélèze devant moi.
Ben tsé.
J’peux pas m’empêcher d’essayer de le dessiner.

J’vais vous dire que c’est vraiment facile de s’éparpiller et se perdre, dans les branches d’un grand mélèze, en contre-plongée.


Faut faire des choix de ce qu’on dessine pas et tronquer un peu la réalité, quand les lignes se rejoignent finalement pas aux bons endroits ahah

Mais ça été un beau voyage, un peu dur sur le cerveau et le tdah, mais vraiment trippant pareil.

J’aurais aimé dessiner les belles aiguilles, mais c’était les détails de trop que j’ai dû lâcher-prise dessus.
Dans un prochain dessin, inch’allah.

Fait au crayon de plomb et aux crayons-gel-mix-media (beaucoup trop gros pour faire des aiguilles de mélèze)

28-29 et 30 août – Agenda

Fast-forward sur celles-là.
Dessins d’agenda et creux créatif.

30 août – Taches roses

C’est correct, d’assumer son « Pas-envie-de-me-forcer »
Mais ça fait du bien, pareil, quand l’envie revient :)

Taches roses, avec des feutres-acrylique, feutres-à-points et stylo noir.

Qui déboule finalement sur un exercice des taches :)
(et ça fait toujours du bien, faire l’exercice créatif des taches. Ça ferme le cerveau, ça amène de la joie et ça surprends)

31 août – S’inspirer

J’ai eu beaucoup (BEAUCOUP) de plaisir à lire et me perdre dans les images de Jorge Gonzalez, dans son livre « Retour au Kosovo » (écrit par Gani Jakupi).
Lire un artiste qu’on aime et qu’on admire peut souvent scier les jambes et nous donner envie de ne plus créer, parce que « À quoi bon ».
Mais on peut aussi observer, apprendre et ensuite explorer des trucs. (et embrasser notre unicité, qu’on trouve trop souvent nulle ou ordinaire, mais qui l’est pour nous juste parce qu’on est trop habitués à notre travail à nous)


Après la lecture, j’ai eu envie d’essayer des affaires, sur papier, avec les couleurs. J’avais pas le bon matériel, alors j’ai pris ce que j’avais sous la main, les Neocolor II. Et je savais pas trop où je m’en allais, mais bon, c’était l’fun :)


(Et ça vaut la peine, je trouve, de saisir les ressentis, inspirations et les apprentissages, après un temps passé avec l’oeuvre d’un artiste. Pas pour copier, mais pour explorer et aller jouer dans des endroits où on ne va pas, habituellement.)

02 septembre – Chats

Le soir, quand je m’enfonce, de plus en plus, dans le divan, l’inertie et la démotivation,
il y a souvent des chats, autour de moi, qui recherchent ma chaleur (et peut-être des caresses).
De mon côté, je suis aussi souvent en recherche de sujets, d’idées à dessiner.

Pour le premier dessin, j’ai explorer la palette réduite (seulement 3 feutres/surligneurs et 3 neocolor II)
J’ai joué avec les gros aplats de couleurs, les formes, les superpositions et le côté aquarellable des craies.
Une exploration pas mal satisfaisante

J’ai continué avec le 2e chat, qui ne se pouvait plus de « cutitude ».
J’y suis allée plus simple, côté couleurs (juste un crayon de plomb et un surligneur orange), mais la couverte a été tout sauf simple à faire. J’ai dessiné ce que je voyais et sincèrement, j’pensais pas que ça ferait de quoi qui marche, visuellement. Et finalement, on sent bien la couverte, avec tous ses plis, une belle surprise.

03 septembre – Canard

Mon petit carnet jaune est presque plein.
Les pages restantes rares. Et à cette double-page là, il y avait de quoi que j’aimais pas trop. J’ai failli juste coller la page, mais j’ai finalement rajouter des couleurs, par dessus, aux feutres acrylique, je crois.
Quelques jours plus tard, au moment du dessin du jour, je me demande quoi faire (comme chaque soir hehe)
Et je vois cette sculpture, TELLEMENT MIMI et parfaite, que j’ai acheté au magnifique musée d’art populaire de Percé : La promeneuse d’oiseaux. C’est un canard, à grosses pattes. Le sculpteur est de Rigaud, Roger Brabant :)

04 septembre – Visiteurs nocturnes

Il se passe beaucoup de choses, le soir, dehors.

Il ne reste plus QU’UNE PAGE DANS MON CARNET JAUNE. UNE SEULE PAGE !!!
(Je capote un peu, il m’a accompagné tout l’été et dans plusieurs dessins que j’aime tant. Ça va être un bon deuil …)

ZE dernière page.

Il est très épais. Épais de pages et de dessin, mais aussi des feuilles, que je mets, entre les pages où j’ai dessiné des 2 côtés, pour éviter que ça n’étampe d’une page à l’autre.

Il est vivant, comme s’il avait une âme.
C’est comme perdre un ami, presque.
(On dirait presqu’il a un visage, d’ailleurs, sur la photo en haut)

(l’autocollant, à l’arrière, est d’Aurélie Grand :) )

05 septembre – Plante

Plante-pouet. Dans l’agenda.

06 septembre – Serpents rigolos

Ça y est.
Ce soir, je dessine la dernière page de mon carnet jaune.
Je l’ai remplie de rose, pour que ça se fasse dans la joie.
Je profite d’un beau petit moment de divan en famille, pour demander aux enfants :
– C’est ma dernière page, je dessine quoi dessus ?
Ma fille:
– Heu … je sais pas.
Mon garçon :
– Des serpents rigolos !!!
Moi :
– Oh la belle idée, merci.
Mon garçon :
– Des rigolos, hein !

Le fond a été fait avec un paint-stick, les serpents avec des Neocolor II et les traits au plomb.

Petit carnet jaune F-I-N-I

Alors c’est officiel, hein.
Je l’ai fini.
Snif snif.
Avez-vous envie de tourner les pages avec moi et de remonter jusqu’au mois de mai ?
Comme il y a beaucoup de pages, je le divise en trois. Voici le premier tiers :

Petit carnet jaune 1/3 - On tourne les pages - Sketchbook flip through

Musique : Philippe Katerine – Les derniers seront toujours les premiers

07 au 11 septembre – Fast Forward

Avance-rapide sur les prochains dessins.
J’tannée d’être en retard sur le blog et de préparer/partager ce qui s’est passé y’a 2-3 semaines. ;)

Alors je fast-forward pour revenir (à peu près) à jour.

Fini le niaisage.
Je rattrape un tit peu le décalage.

(Le dernier est fait aux Neocolor II)

13 septembre – Gouache

Juste niaiser avec de la peinture (gouache en tube) et des doigts.
Fermer les pages et découvrir les effets « d’impression »..

Rajouter PLUUUSSS de couleurs.
Pluusss de peinture.
(et de doigts sales).
Refermer 2-3 fois, pour continuer d’imprimer.

Voir une drôle de chèvre et une madame.
Commencer l’exercice des taches, mais non, finalement, ils sont parfaits de même.

14 septembre – Profils

15 septembre – Bernaches

Passer par les champs
pour aller à l’école en vélo
avec Louis.
Revenir par les Bernaches
en route vers le sud.

Dessin fait le soir, à partir d’une partie de photo très très très zoomée, avec 4 Neocolor II et un crayon de plomb pour le noir (car mes craies neo sont pas assez aiguisées pour ce détail)

Exercice CRÉATIF de la semaine

Critique intérieur

J’avais une idée d’exercice.
De visualiser et dessiner son critique intérieur.
Tsé la p’tit voix pas fine, là ? Qui nous dit toujours qu’on est pas bon, pas aimable et que l’autre est meilleur anyway.
Le visualiser et le dessiner, permet de prendre une distance. Le matérialiser.
Qu’il ne soit plus nous, mais quelques chose à l’extérieur de nous.
Sur quoi on peut avoir une emprise.
Lui parler.
Lui flatter le nez, pour l’amadouer un peu.

J’avais cette idée, parce que je l’ai dessiné, le mien, au début du mois.
Après une journée difficile.
Où je trouve que j’avais un peu trop visité mon cerveau reptilien.
Il est très clair, dans ma tête, mon critique intérieur.
Il représente aussi ma colère, celle qui déborde, prends le contrôle et qui vient avec la honte, après.

Mais on dirait que y’a un côté, en moi, qui est pas game, de le montrer.
Et je trouve que ça finirait pas si bien le billet, ce dessin.

Va falloir que je le redessine, d’abord.

Pas juste en mode colère, comme je l’ai fait.
Mais aussi en mode « je lui flatte le nez et il vient tout mou attendri »
(et ça désamorce la colère)
Et aussi en mode : « Je lui mets des fleurs dans le nez et il devient tout ridicule »
(et les mots pas gentil qu’il dit n’ont plus d’effet)

Alors si l’envie vous prends, quand même, d’essayer de visualiser et dessiner votre critique intérieur (et/ou votre colère, ou votre tristesse, ou votre dépression ou votre TDAH ou whatever vous avez besoin de matérialiser pour le dissocié de vous), ben lâchez-vous lousse :)
Et sinon, je devrais, à man’né, vous revenir avec le mien, plus montrable.

Plus d’exercices

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