Pourquoi tu fais ça ?

18 juin – Rouge

J’ai reçu mes carnets Uglybooks, avec du papier coloré.
J’avais choisi le paquet surprise, qui était moins cher.
(je ne savais pas quelle couleurs je recevrais)
Et j’ai été plutôt déçu de recevoir du rouge et du vert foncé, PAS mes couleurs du tout.


Mais finalement, WOW !!! C’est cool de se faire imposer une autre palette.
Les couleurs ressortent tellement bien.
J’ai testé beaucoup de mon matériel dessus, et y’a en certains qui sont vraiment intense. Ça donne TROOOOP envie de dessiner.

Donc PAPIER ROUGE

Reprise du dessin des arbres que je vois par les fenêtre,
je me suis concentrée sur la cime, pour que ce soi plus facile hihi

Et après avoir dessiné tous ces oiseaux mâles colorés, qui ne laissent pas les femelles manger, d’ailleurs.
Ça sert à quoi de se faire si beau, si c’est pour être si pas gentil.
Ils étaient ailleurs, ce jour-là et les femelles s’en donnaient à coeur joie, dans les mangeoires.
J’ai continué avec les gros crayons stabilos pour les dessiner.

Y’avait quand un mâle à travers. Mais on le voit pas trop, car il est de la même couleur que le papier.

En après, j’ai essayé de dessiner le fond du champs, derrière, avec juste 3 couleurs.
(Pour le #3materialchallenge)
C’est tellement beau, sur le papier rouge. Mais j’ai pas réussi à prendre une photo qui rends bien les couleurs. Le scanneur n’a pas réussi non plus. Tant pis.

Matériel utilisé :
Les crayons-craies-aquarellables Stabilo pour enfants (ça marche tellement bien sur fond coloré et foncé) et y’a un côté déstabilisant à avoir une si grosse mine, ça amène ailleurs.

18 juin – Georges à la gouache

Ce soir, j’ai ressorti la gouache en tubes pour peindre encore une fois mon arrière-grand-oncle Georges, dans sa voiture magnifique.
J’avais envie d’un rendu plus flou, en taches.
Ça n’a pas donné vraiment ce que je voulais, mais l’exercice était intéressant. À chaque nouvel essai, j’apprends et je m’améliore.

Je n’avais pas ouvert ma palette de peinture depuis au moins 3 semaines et et la peinture était encore humide, wow ! Je suis contente que Janou-Ève m’ai fait essayé la palette Stawet en résidence de création. Je ne faisais pas vraiment de peinture en tube, avant, car je trouvais que ça gaspillais trop de peinture (oui je sais, mauvaise raison). Mais maintenant, je sais que je peux toujours réutiliser la peinture plus tard. Yé !

19 juin – Pinceaux

La veille, après avoir fait de la gouache, il restait encore plein de peinture, sur la palette.
J’en ai pris et j’en ai mis, de façon aléatoire, sur le papier.
Et c’était vraiment laid ahha.
Oups.

Le lendemain, pour réchapper cette page horrible, j’ai pris un gros sharpie et je voulais dessiner par-dessus, sans lien avec le fond, juste pour mixer. J’étais pas dans le divan (moment rare), car j’étais allé chercher quelque chose à l’atelier. J’ai levé la tête et j’ai vu le matériel, en haut, que je n’utilise jamais.
Et je l’ai dessiné.

Page moche sauvée !

20 juin – Retour du soleil !

Aujourd’hui, plusieurs trucs à fêter :


1- J’ai fini mon dernier livre la veille !!
(Dios mio, j’pense JAMAIS réussir à finir cette grosse année-là, et j’ai réussi !!)
Donc impression de légerté incroyable.

2- C’était ma fête (39 ans !!) woot woot

3- Après un ressenti de 3 semaines de temps gris, froid, humide et/ou pluvieux, le SOLEIL EST SORTI.
Et il était chaud, même !
Mon dieu, quel BONHEUR.
J’ai fait en 1 journée plus que tout ce que j’ai fait en 3 semaines, je pense.

Pour me récompenser de tout ça, j’ai décidé de me lancer dans la fabrication de minis-carnets.
J’ai suivi une formation tellement trippante, ce printemps, par l’artiste Émilie Bernard ; « Le carnet fait main ».


On y a fait plusieurs techniques, de très complexe, long et magnifique (que je referai jamais, je suis dans la team « botchons ça en vitesse! ») et des techniques plus rapide et simple (mon genre)

En analysant mes nouveaux carnets de couleurs, j’ai remarqué que c’est juste un paquet de feuilles, plié en deux et broché au centre.
Pour le simple à faire, c’est pas mal le summum et tout à fait à ma portée.
J’ai pas la grande brocheuse, mais j’ai ce qui faut pour coudre.

Ça m’a rappelé que j’avais acheté pleins de cartons de couleurs, cette année, que je n’utilise PAS.


Depuis que je dessine tous les jours, je remplis ENFIN mes carnets, mais pas mes feuilles.
C’est plus volage et je sais moins où les mettre après.
C’est plus pratique un carnet.

Y’a aussi mon papier préféré, celui que j’utilise pour mes livres, qui me manque, quand j’ai envie de peindre plus liquide. J’avais eu l’idée, dernièrement de les relier en carnet.


Et j’avais justement pleins de restants de feuilles, coupées, dans l’atelier. J’ai pris celles d’à peu près la même grosseur (c’est pas si grave s’ils ont pas le même format, ça fait un drôle de carnet) et je les ai cousu ensemble (la technique à 3 trous), et j’ai pris un vieux calendrier d’un fournisseur à mon copain brasseur pour la couverture.


(et comme j’étais trop contente, j’en ai fait 2 autres, avec les restants de coupe de mes carton de couleurs)
Yé !!!

Alors pour passer mes millions de feuilles qui prennent poussière dans l’atelier depuis des années, j’vais me faire pleiiiins de carnets !! Youppi !!


Y’a aussi une idée, qui me trotte dans la tête, depuis quelques temps, pour faire de quoi avec TOUT le papier que j’utilise pour faire mes livres (croquis imprimés, croquis, texte écrit à la main, dessins ratés).
J’trouve ça dommage de juste les mettre au recyclage.
J’me disais que je pourrais les transformer en papier brouillon-carnet.

Pas de quoi pour dessiner, car on voit à travers, mais pour prendre des notes, listes d’épicerie, etc.
Carnet de notes sur papier brouillon d’une étape de création de mes livres.
Et il y a un atelier de sérigraphie qui commence, à Percé, j’pourrais même faire des belles p’tites couvertures, pour aller avec.
Ça vous tenterait ?


Sinon, pour le dessin du jour, j’ai quand même fait de quoi, hein !
Un 2 en un.
Dessin du jour, et après j’ai fait l’écriture du jour (en mode automatique, premières pensées), juste à côté.

21 juin – Souche pourrie

Vous vous souvenez de ce dessin, fait en mai, après une soirée à la plage où les enfants jouaient avec une souche pourrie. Je les avais pris en photos et avait fait ces croquis, ensuite, que j’aime encore beaucoup.

J’ai fait un collage, avec le texte, l’enfant qui n’était pas entré dans le dessin et celle que je trouvais raté.
Je l’ai imprimé, pour l’avoir toujours à portée et pour m’amuser à « jammer » avec ce dessin, dans mes explorations de couleurs et techniques.


Belle occasion pour laisser une dernière chance à la gouache Kuretake qui m’a un peu déçue avec les autres papiers que j’avais.
Et belle occasion aussi de casser la glace avec le carnet que j’ai fait la veille, avec mon papier préféré.
(J’ai la mauvaise habitude, quand je me fais des carnets, de pas les utiliser. On dirait qu’ils sont trop précieux et j’ose pas dessiner dedans.)
Gouache + papier préféré, ça devrait être trippant !


Je vous ai pris des photos des étapes.
J’ai commencé en faisant les masses pour les corps.
J’y suis allée sans croquis, pour le défi et l’exercice, avec l’image imprimée à côté.

Oups, il va y avoir juste la moitié de la gang, j’ai commencé trop gros.
(Le risque d’y aller sans croquis)

Au départ, je pensais y aller avec fond blanc et juste quelques petites touches de couleurs, pour le gazon et la bûche (je pense que le résultat aurait effectivement été très beau)
Mais en faisant ça, je continue d’y aller « safe », de ne pas prendre de risques, alors tant pis, j’expérimente, alors je rajoute de la couleur !

Tant qu’à expérimenter (et risquer de faire de quoi de pas beau), autant y aller all-in, alors de la couleur PARTOUT.

Et puis les traits, au crayon de plomb.

J’ai pas réussi à bien prendre les couleurs, avec la photo, alors j’ai scanné.
J’ai déjà hâte d’en faire un autre !! Les enfants sont tellement cool à dessiner, quand ils sont en mode libres et conquérants comme ça.

22 juin

Fin de journée et soirée à la plage (une autre, faut bien profiter de notre Gaspésie), pour fêter la fin de l’année scolaire.

Soirée mémorable.
Feu, hot-dog, enfants libres, pêche, amis, vue incroyable et lumière apocalyptique.


J’avais amené du matériel d’artiste, pour profiter du paysage et des enfants pour dessiner des sujets différents. Finalement, j’ai surtout profité du moment :)
J’ai quand même sorti un peu les crayons pour essayer de croquer des positions/swag des enfants à la plage, mais ils bougeaient trop vite.


Et on dirait que de sortir les crayons, pour noter les dates et descriptions, j’ai pas pu résister à encore mettre de la couleur sur du papier.
Mais quoi ?

Nature morte vraiment morte

Ah tiens.
Devant moi, un bouquet de Lila agonise, sur la table.

Ça ferait un bon sujet.

Une nature morte.
Vraiment morte.

J’en profite aussi pour casser la glace avec un autre des carnets, fait à la main, entre 2 couleurs, un vert forêt et un vert menthe.


Et pour ceux qui aiment connaître le matériel utilisé ;)
Crayons de bois Caran d’aches Luminence + Craies Prismacolor NuPastel

Méditer dans les couleurs

Mon copain est toujours un peu sceptique, quand il me voit tester mes couleurs, patiemment, LONGTEMPS, les unes après les autres, sans but.
Il m’a demandé à quoi ça me servait de faire ça.

C’est vrai. À quoi ça me sert ?
À avoir du plaisir, tout simplement. Ça compte ?
Je ne pense à rien, quand j’essaie les couleurs, les unes après les autres.
Je tombe en transe/méditation, quand je fais ça.
Et en extase, devant chaque couleur.
C’est une belle émotion, l’extase.

Et plus j’en fais, plus je réalise que c’est ce que j’aime le plus faire.
Je ne pense à RIEN, y’a zéro égo, besoin/pression de performer, faire du beau, de l’intéressant, du pertinent.
Ma main bouge. Et des couleurs magnifiques apparaissent.
Les unes après les autres, tranquillement, chacune leur tour.
C’est merveilleux. Comme un pouvoir magique.

Avant, je vivais ce moment lorsque je recevais du matériel.
Je me faisais un nuancier : mettre des couleurs dans des petites cases, avec leurs noms et dans le « bon ordre », en référence, pour plus tard.
C’est utile, un nuancier, mais sincèrement, c’est pas tant pour l’utiliser après, que je le faisais, c’était vraiment juste pour le plaisir de voir des couleurs apparaître sous ma main, sans réfléchir.

J’ai commencé dernièrement à faire le même exercice, mais en mettant les couleurs de façon aléatoire et SANS LES IDENTIFIER (sacrilège !!!!). Ça peut même plus servir comme nuancier.

ll en ressort de belles surprises, des couleurs mises les unes à côtés des autres que je n’aurais jamais mises ensemble, spontanément, mais qui sont vraiment belles côtes à côtes.
Comme ce lila (j’utilise jamais cette couleur) et le jaune ocre. Wow
(et toutes celles autour aussi)

Ça va assurément enrichir mes prochains livres.
Dans le fond, en faisant cet taches, je fais le travail de réfléchir mes prochaines palettes de couleurs, pour mes prochains projets.
J’aimerais réussir à appliquer ça, dans le concret de la création d’un livre. J’vais essayer fort, promis, pour celui de cet automne « À l’enverre ».

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